Connaissance, ignorance, mystère @ Edgar Morin

« Qui augmente sa connaissance augmente son ignorance » disait Friedrich Schlegel.

 

« Je vis de plus en plus avec la conscience et le sentiment de la présence de l’inconnu dans le connu, de l’énigme dans le banal, du mystère en toute chose et, notamment, des avancées d’une nouvelle ignorance dans chaque avancée de la connaissance » nous dit Edgar Morin.

Ainsi a-t-il entrepris dans ce livre de patrouiller dans les territoires nouveaux de la connaissance, où se révèle un trio inséparable : connaissance ignorance mystère.

A ses yeux, le mystère ne dévalue nullement la connaissance qui  y conduit. Il nous rend conscient des puissances occultes qui nous commandent et nous possèdent, tels des Daimon intérieurs et extérieurs à nous. Mais, surtout, il stimule et  fortifie le sentiment poétique de l’existence.

Libérez notre cerveau @ Idriss Aberkane

Traité de neurosagesse pour changer l’école et la société

Notre cerveau est plus grand que toutes ses créations. Ce n’est pas à notre cerveau de s’adapter à nos créations, mais l’inverse. De la médecine à la politique, du marketing à l’éducation, appliquer ce principe, c’est se changer soi-même… et changer le monde. Notre société brasse aujourd’hui une quantité gigantesque de connaissances et, malgré tout, ne produit que très peu de sagesse. Or une civilisation qui produit beaucoup de savoirs sans sagesse est vouée à l’autodestruction. L’ouvrage traite en particulier de la neuroergonomie, la science qui étudie le cerveau au travail. De l’école au bureau, ou en ville, le potentiel de cette nouvelle science est immense, aussi bien socialement qu’économiquement. Il décrit précisément notre cerveau, ses capacités, ses limites, ses points aveugles, et les moyens connus de l’utiliser au mieux. Des cas récents nous démontrent en effet à quel point l’usage de notre cerveau est perfectible : des calculateurs prodiges parviennent à calculer la racine treizième d’un nombre à cent chiffres en moins de quatre secondes. Or ils ont le même cerveau que nous ! La différence réside donc dans leur manière de l’utiliser, et en particulier dans leur capacité à répartir la charge cognitive sur plusieurs fonctions de leur esprit.

Cette capacité, Idriss Aberkane nous explique comment nous pourrions tous la maîtriser.

FAIRE SOCIÉTÉ EN VILLE @ Tristan Benhaïm & Alain Maugard

On voit poindre, dans les propos de Tristan Benhaïm et d’Alain Maugard, une nouvelle étape de la démocratie, faite de plus d’implication personnelle, de maîtrise d’une économie redevenue plus proche et de projet partagé pour un avenir commun.
Leur approche se veut résolument optimiste, après un diagnostic sans concession sur la situation actuelle.
C’est de l’urbanité qu’ils nous parlent, donnant une nouvelle jeunesse aux propos d’Henri Lefebvre sur ses composantes : centralité, diversité, connectivité.
Ces trois paramètres sont plus que jamais au rendez-vous pour faire de la ville, avec d’autres valeurs nées des révolutions en cours comme le dialogue avec la nature, la fertilité de l’altérité, la vertu de l’économie d’usage un lieu créateur de civilisation, de progrès par l’innovation et d’invention de nouvelles formes de bien-vivre.

Gilbert Emont, directeur de l'Institut Palladio

DEVENIR ACTEUR DE CHANGEMENT @ Béatrice Quasnik

Clés pour une grammaire relationnelle

J’ai lu votre texte et j’adhère à tous vos propos et à votre conception. Vous introduisez avec persévérance et stratégie les idées et sentiments humanistes dans l’entreprise qui en a bien besoin, car les processus de déshumanisation y progressent plus vite que ceux d’humanisation. Edgar Morin

Ce livre montre l’importance du rôle des managers qui, par leur engagement personnel, impulsent dans leurs équipes un élan de vitalité en donnant du sens aux projets tout en atteignant l’indispensable performance économique. Ce livre sera utile pour les managers s’il provoque une prise de conscience de leur rôle et de l’influence personnelle qu’ils peuvent avoir bien au-delà de ce qu’ils imaginent. Au niveau des équipes, il peut inspirer, déclencher des initiatives, susciter de nouvelles postures d’ouverture et d’engagement. Cette contamination positive peut faire tâche d’huile et gagner de proche en proche les autres équipes et, pourquoi pas, l’ensemble de l’organisation. Extrait de la préface de Sylvie Dangelser, L’Oréal Corporate Director – Learning for development

SOLIDARITÉS ÉMERGENTES – INSTITUTIONS EN GERME @ Olivier Frérot

Nos institutions publiques, issues de la Modernité, sont essentiellement fondées sur la foi en la science et la raison, qui irriguent nos philosophies depuis quatre siècles et dont la base est le principe de non-contradiction qui nous vient des Grecs.
Cette croyance est fortement affaiblie en ce début de 21e siècle, du fait de la faillite des idéaux liés au Progrès, des catastrophes environnementales, ainsi que, plus profondément mais, ce qui est moins connu, de la découverte progressive de l’incomplétude radicale des mathématiques, donc de toute science et par conséquent de toute modélisation.
Cependant nos institutions publiques actuelles sont devenues inefficientes et irréformables.
La vie invente chaque jour du nouveau au sein de notre société et de nouvelles solidarités s’y tissent.
Cet ouvrage montre ce qui est en train de naître au cœur de la société, en dehors des institutions, émergences basées sur la discrétion, la fragilité, la simplicité, l’ouverture, la solidarité, mais aussi accueillant l’incertitude structurelle et structurante de notre quotidien.
Affirmant la fin de la période dite Moderne et son basculement vers un monde plus ouvert, ce texte plaide pour une philosophie qui détache la science de la technoscience et met la science et la raison à une place seconde par rapport à la vie et à l’existence, là où les paradoxes règnent et où le discours rationnel cède la place à la sensibilité, à l’art et à la poésie.

MÉTAMORPHOSE DE NOS INSTITUTIONS PUBLIQUES @ Olivier Frérot

Nos institutions publiques se sont édifiées sur les fondations philosophiques de la science et la raison. En ce début de XXIe siècle, elles se fissurent sous l’effet de l’effondrement de la croyance au Progrès, des catastrophes environnementales, ainsi que de la découverte progressive de l’incomplétude radicale des mathématiques, donc de toute science et par conséquent de toute modélisation.
Le problème est structurellement insurmontable, nos institutions publiques s’essoufflent irrémédiablement.
La thèse défendue dans ce livre consiste à affirmer que la croyance en la puissance opératoire de la science et de la raison non contradictoire, autrefois efficace, est désormais épuisée. Nos institutions publiques sont-elles réformables ? La réponse est ici négative, car leur sève est tarie.
Mais de nouvelles germinations, capables d’accueillir l’incertitude structurelle et structurante du quotidien, apparaissent au coeur de notre société, et annoncent son basculement vers un monde plus ouvert, permettant de reprendre confiance en l’avenir. Leur émergence est basée sur l’altérité qui devient le nouveau nom de la fraternité, là où s’épanouit le désir du risque de la rencontre non maîtrisable.
L’auteur interroge ici les fondements de nos institutions publiques au croisement de plusieurs disciplines, la science, la technologie, la philosophie et l’économie. Au-delà de son expertise d’ingénieur nourrie de philosophie, il adopte le parti pris du citoyen, qui dénonce les dérives de la suprématie de la technoscience menaçant nos démocraties, et accueille les changements à la marge de notre société comme autant de signes qu’une ère nouvelle s’ouvre à nous.