A l’écoute des gens ordinaires… Comment ils transforment le monde
LA PANDÉMIE DU CORONAVIRUS PEUT NOUS AMENER À UNE PRISE DE CONSCIENCE, favorable à UNE SOCIÉTÉ PLUS SOUCIEUSE DE L’HUMAIN et DE LA TERRE
Gaïa et la métamorphose Humaniste,
Les enjeux de la pandémie sont liés la crise écologique. Pour contrer le virus, il faut agir à la fois sur le plan local et sur le plan planétaire, inventer de nouvelles formes de vie, de relations humaines, peut-être d’économie au sens premier du terme « la gestion de la maison ». Nous sommes dans des travaux pratiques de la « glocalisation ».
Au cœur de la « société-comme-un-cerveau, tout est interconnecté pour le meilleur et pour le pire, les résiliences du vivant sont en train d’émerger.
Ce carnet est « une photographie en mouvement », un « sensing » de réactions mondiales sur la pandémie avec une constante dans toutes les réflexions qui était déjà sous-jacente dans le carnet 8, le monde de demain sera différent. Comment ? Quelles seront les conséquences anthropologiques, le changement dans les habitudes passées, un nouveau rapport à l’autre, l’humain au cœur. Les équipes d’Happymorphose ont comme objectif de consacrer un carnet 10 sur les recherches qui pourraient éclairer ce comment.
SOMMAIRE
CE QUE NOUS APPREND LA PANDÉMIE DU CORONAVIRUS EN 2020
ET SI KAIROS, LE DIEU DE L’OCCASION OPPORTUNE TRIOMPHAIT
LES RUSES DE L’HISTOIRE
VERS UNE NOUVELLE HUMANITÉ : LA COURBE DU DEUIL
COMMENT LE CORONAVIRUS A RÉVEILLÉ L’INTELLIGENCE COLLECTIVE MONDIALE, LA SOCIÉTÉ-COMME-UN-CERVEAU ?
Le Covid-19 réveille l’intelligence collective
Réveil éphémère ou bouleversement à long terme ?
LA SOCIÉTÉ DES GENS ORDINAIRES ET L’EXPÉRIENCE LOCALE FACE À LA « SOCIÉTÉ SAVANTE »
DES RÉACTIONS DU MONDE ENTIER
En France, la vie quotidienne
En Italie, une spiritualité humaniste
De Moscou, les défis de l’anthropocène, « l’anthropologie ouverte »
LES CHEMINS VERS LE FUTUR
Une nouvelle politique : « après ne sera pas comme avant : les travaux pratiques du GLOCAL »
LA FORCE DES RÉSEAUX SOCIAUX INTERNATIONAUX
SoL en Europe, SoL Global, Happymorphose, une conversation locale et planétaire.
UN MONDE VIVANT ET SPIRITUEL EN COMMUNION
La pandémie nous plonge encore plus dans la prise de conscience que nous, les Humains, sommes partie du vivant.
LES MOTS CLÉS DE LA SOCIÉTÉ-COMME-UN-CERVEAU
CE QUE NOUS APPREND LA PANDÉMIE DU CORONAVIRUS EN 2020
La pandémie est une alerte forte de la dérégulation des rapports Homme/Nature ainsi que des espaces. Les animaux transportant le virus se sont mêlés aux hommes. Les crises virale et écologique sont liées. Ce thème revient de manière approfondie dans toutes les réflexions rassemblées dans ce carnet. Les virus ne connaissent plus de frontières. L’enjeu est mondial.
Nous vivions avec orgueil dans un monde où l’Intelligence artificielle avait été déifiée. Elle devait apporter à l’humanité un bonheur fondé sur des chiffres et peut-être selon la pensée des transhumanistes éradiquer la mort.
Mais la nature est là pour nous enseigner chaque année la liaison Vie/mort ou Mort/vie, la nature renait chaque printemps, « si le grain de blé ne meurt, il ne peut porter de fruits ».
Pour suivre les biologistes et particulièrement Antonio Damasio, la vie a trois caractéristiques : survivre, se reproduire et s’épanouir. Et ce processus d’épanouissement, cette énergie interne de l’humanité, est la démarche même qu’en temps de crise extrême, nous devons rechercher : c’est l’esprit d’Happymorphose.
Nous étions inquiets pour notre planète, pas assez pour l’Humain. Et un petit virus, parti de Chine, venu probablement d’un animal en voie de disparition, a bloqué toute la planète entière. Le monde est « confiné », les communications non virtuelles ont disparu, chacun réinvente personnellement sa joie de vivre ou en liaison virtuelle avec les autres. On revient à l’essentiel qui fait l’être humain. L’IA n’est plus qu’« à notre service » pour nous aider dans nos propres recherches. La recherche de sens, c’est l’Être humain. Un message du Ciel ou des dieux ? Les grands chantres de l’IA se taisent, les philosophes, les spirituels, les écrivains réapparaissent. En France, confinés chez nous, notre président nous conseille de lire. Le confinement entraîne de grandes détresses sociales et morales. Mais aussi pour certains du temps retrouvé qui peut permettre de reprendre des contacts téléphoniques ou d’écrire les mémoires de nos vies. « Le simple fait de vivre et d’être soi comble. C’est cela la joie »[1]. Nous vivions nulle part, dans les avions, les hôtels, dans des lieux sans identité, « l’homme comme lieu de vie de l’être » a disparu. Aujourd’hui, nous recherchons l’harmonie avec nous-mêmes, avec la nature (même si nous ne pouvons plus y marcher, nous regardons les oiseaux et les fleurs), et les réseaux fleurissent désormais plus que jamais avec la créativité, l’humour, l’attention à l’autre, la beauté (même si les « arnaques » continuent).
Dans nos réseaux spécifiques, Happymorphose, Global SoL et la société apprenante, nous devons chercher comment rester conscients, travailler sur notre socioperception. Nous ne pouvons pas décider de l’avenir, mais ensemble, nous pouvons chercher des moyens spécifiques en utilisant le processus de l’apprenance pour prendre soin de la métamorphose en cours.
Ce carnet, différent des précédents, présente des textes – réflexions, des signaux faibles et des liens internet très divers liés à la pandémie et qui tous illustrent à leurs manières des aspects de la métamorphose humaniste décrite par Alain de Vulpian[2]. A chaque étape, nous illustrerons en lettres grasses comment ces réflexions nous font approfondir les démarches d’Happymorphose, utiliser d’autres voies, cheminer vers le futur.
[1] Pierre Giorgini : « la Crise de la Joie » Bayard 2020, contrepoint philosophique de Bertrand Vergely p.225
[2] Alain de Vulpian : « Eloge de la Métamorphose », actuellement en numérique
Alain de Vulpian et Irène Dupoux-couturier : « Homo Sapiens, la métamorphose humaniste »2019
ET SI KAIROS[1], LE DIEU DE L’OCCASION OPPORTUNE TRIOMPHAIT
Pierre Giorgini dans un article paru dans les Semaines Sociales www.ssf-fr.org , écrit : depuis 3,8 milliards d’années, les crises et catastrophes dans la biosphère se sont succédées. Elles ont toujours stimulé les forces d’adaptation et de réinvention du vivant. C’est probablement pour cela, que nous vivons une véritable métamorphose dans la manière de percevoir et de concevoir les systèmes complexes techniques et humains. Nous passons d’une domination des systèmes pyramidaux qui distribuent les solutions et les directives de haut en bas à partir d’une intelligence centrale qui concentre et conserve l’information, à des conceptions où l’intelligence et l’information sont réparties parmi les entités du système qui co-contribuent en co-élaborant les décisions et les bons comportements chemin faisant. Chaque localité optimise, ajuste, ses conditions de survie et contribue à la survie du tout dans une intrication des localités à différentes échelles.
Ce second modèle basé sur les localités contributives domine en biologie. Il démontre en ce moment avec l’expérience de la Corée du Sud, du Japon et de la ville de Prato en Toscane qu’il est de loin le plus efficace en matière de résolution de situations complexes. Or nous sommes bien face à la complexité car personne, aucun expert n’a les plans ni le mode d’emploi de la pandémie. Dans ces pays, c’est chaque citoyen (composant du système) qui, aidé par l’accès facile aux tests et aux masques, régule son propre comportement et crée une intelligence collective qui optimise en temps réel l’équilibre entre l’équation économique et l’équation sanitaire par ajustement mutuel chemin faisant. C’est le modèle technique des Google cars.
Cependant, en matière de systèmes sociaux, politiques ou économiques, plusieurs conditions sont indispensables pour que cette conception contributive soit viable et efficace. La principale est que chaque humain accepte de s’éveiller et de s’élever à la conscience éthique de l’interdépendance solidaire de l’humanité entre elle mais aussi avec la nature. Il est probable que ces virus récents issus du monde animal proviennent du peu de précautions que nous avons prises dans les désordres écologiques que nous avons créé au sein de la biosphère.
La question climatique semblait pouvoir créer les conditions de cette montée en conscience éthique. Mais il apparait que ses conséquences ne sont pas encore assez concrètes pour enclencher une véritable mutation des habitus individuels ! La crise sanitaire que nous vivons à l’échelle mondiale est un drame, un effondrement partiel. Sera-t-elle l’occasion opportune de cette disruption salutaire en stimulant le passage à une société contributive où la localité agissante pour le bien commun, la glocalisation, prendra le pas sur la globalisation ? Les démocraties représentatives vont-elles s’appuyer sur cette crise pour inventer les nouveaux modèles d’une démocratie co-élaborative ?
[1] Le Carnet 8 faisait déjà référence au dieu Kairos, celui du moment opportun (à distinguer de Chronos, le dieu du temps long)
LES RUSES DE L’HISTOIRE
L’Histoire fabrique des alternatives comme s’il y avait une logique du vivant qui domine la logique rationnelle. Des rencontres inattendues se font entre des entités qui ne communiquaient pas. C’’est une catalyse des forces vives.
Aux élections présidentielles de 2017, Macron, le jeune candidat improvisé avait peu de chance de gagner la partie. Une bonne partie de sa victoire est attribuable à la déconfiture des partis politiques et au dégagisme qui régnait. La démarche de son mouvement de « marcheurs » illustrait ce désir « d’autre chose », d’une autre forme de politique, fondée sur l’écoute, le dialogue et la montée des initiatives. Mais élu par des gens qui voulait le changement, il a agi comme un politique traditionnel et, après sa victoire, a rapidement déçu. Entouré de technocrates, il avait le sentiment d’incarner l’histoire de France mais ne sentait pas le peuple vivant. Il avait oublié les « marcheurs ». Pendant quelques mois, nous avons pensé que s’amorçait un scénario qui le sauverait : celui des Gilets jaunes qui le remettait en contact avec le peuple de France. Par une ruse de l’histoire, les Gilets Jaunes pouvaient inverser une tendance et lui faire prendre conscience du mal-être des classes populaires. La façon technocratique de gérer les réformes l’ont ramené depuis l’automne 2019 au scénario précédent.
Le Coronavirus est une autre ruse de l’histoire qui donne l’occasion au Président de revoir le modèle[1], de repenser de manière globale l’avenir de la Nation, de réorienter son positionnement et notre politique nationale et mondiale. Comment rompre avec un capitalisme court-termiste, mondialisé, hyperfinancier ? Ce sont des travaux pratiques combinant le Global et le Local (le « Glocal ») pour protéger la métamorphose humaniste. Dans ses discours et ses actions, le président recherche manifestement ces nouveaux équilibres. Son interview du 16 avril au Financial Times est un marqueur essentiel de sa pensée en évolution, « l’humain au cœur », le Bien Commun.
Une question politique fondamentale se pose : le Coronavirus est-il mieux géré par les régimes autoritaires ou démocratiques ? Début et milieu Janvier, l’empereur de Chine a-t-il risqué de perdre le mandat du ciel ? C’est un des plus vieux concepts chinois qui remonte à plus de mille ans avant notre ère, et à la dynastie des Zhou, l’empereur ne peut exercer son pouvoir que s’il est « à l’écoute » et « dans la compassion avec son peuple ». S’il ne le fait, le Ciel et le peuple peuvent lui retirer son pouvoir. L’épidémie du coronavirus peut en être un exemple. Dans un premier temps, le pouvoir central n’a pas voulu « voir » le drame qui se dessinait, la mort de celui qui l’avait annoncé, le Docteur Li, a déchaîné la colère. Le pouvoir a alors repris le dessus avec de fortes mesures autoritaires. Une politique de propagande, extrêmement organisée internationalement, succède aux « yeux bandés » du début de la crise. D’où vient l’efficacité apparente dans la gestion plus tardive : est-ce l’autorité du pouvoir central ou la responsabilisation des citoyens, le civisme asiatique ? Les mesures de reconnaissance faciale et le « crédit social » vont dans ce sens. La « solidarité patriotique » joue. Mais le nombre de morts est manifestement sujet à caution. L’interrogation, c’est d’un point de vue chinois, l’échec à venir des « routes de la soie », perdre la face vis-à-vis de l’occident.
Ce thème traverse la planète et les différents régimes politiques en place : outre la Chine, des Etats-Unis au Brésil, en Russie, en Inde et en Europe. Certains pays asiatiques ayant des cultures plus profondes de l’organisation semblent mieux armés. La question de l’Europe divisée entre le Nord et le Sud se pose.
Mais une autre forme de communication non politique explose sur le chemin de la métamorphose humaniste et de la solidarité. Sur les réseaux sociaux, l’humour des jeunes se déchainent, un excellent signe de résilience !
[1] Interview au FT du 16.4.20
VERS UNE NOUVELLE HUMANITÉ : LA COURBE DU DEUIL
La courbe du deuil et la courbe en U sont d’actualité.
Elizabeth Kübler-Ross a proposé le modèle de la courbe du deuil avec le passage par le choc, le déni, les grandes traversées émotionnelles, l’abattement, puis l’acceptation et la transformation. Partout à des degrés divers toutes ces étapes se traversent. Pour certains le déni d’entrée de jeu s’est coloré de rébellion et de suspicion vis à vis des médias et des autorités, et rappelons que le déni est une modalité archaïque et instinctive de se protéger de la peur qui risquerait d’être submergente.
Pour d’autres la bascule s’est faite assez vite dans la peur et l’anxiété entraînant un besoin addictif d’écouter les nouvelles, de tout ce qui vient des réseaux sociaux et des chaînes télé et radios, dans une forme d’alliance primitive entre angoisse et stratégie de survie. Chacun, chacune avec ses référentiels et ses systèmes de croyance s’est trouvé confronté à des prises de conscience massives au travers du confinement. L’État a vraiment rempli sa fonction de protection en mettant à l’abri chacun chez soi, en imposant un cadre contenant et en proposant des mesures économiques de soutien exceptionnel.
Parallèlement à cette grande descente dans l’émotionnel et le tripal, des prises de conscience se font quant à un désir d’avenir meilleur qui commencerait à se construire dès à présent au cœur de la crise.
Les signaux faibles deviennent des signaux forts, ils se crient et chantent aux fenêtres pour soutenir les personnels soignants ; on voit circuler des mots d’humour ou des poèmes sur les réseaux sociaux, les personnes s’appellent, prennent des nouvelles les uns des autres, certains font des prises de conscience douloureuses que personne ne les appelle…
Dans la courbe en U qui se superpose à la courbe de Kübler-Ross il est bien question de vision partagée, d’un socle commun de désir.
Au bas de la courbe en U, le point de bifurcation, dit Alain de Vulpian[1], permet de prendre conscience des différents scénarios possibles. Otto Scharmer l’appelle le point « presencing » (une présence à soi-même, aux autres et au monde).
C’est la socioperception qui permet de remonter la courbe en U vers le scénario Happymorphose.
Nous sommes dans une occasion unique de l’histoire contemporaine de construire une vision partagée et comme par un miracle de la vie, de l’univers, du cosmos, de l’inconscient collectif, ou venant d’ailleurs, les grands drames écologiques qui secouent la planète, la montée du cri de révolte des jeunes pour le climat, la concordance des élections municipales sur ce thème augmentent nos chances d’une vraie métamorphose humaniste.
La décroissance obligée actuelle, ramenant sur le devant de la scène le plaisir essentiel d’être vivant, de respirer, d’aimer, d’écouter, de se parler, de regarder, de sentir, de faire à l’économie nous offre un espace-temps d’expérience exceptionnelle si on sait s’en saisir.
Tout ce qui se remet en mouvement d’humour, d’amour, de sensibilité, de présence à l’instant présent, de partage de points de vue, de bonnes idées et de solutions au service de l’humain, tout ce qui permet de prendre conscience que la pollution en ce moment décroît, tout ceci concoure, conspire à la métamorphose.
Mais comment allons-nous faire pour que la conscience qui est en mouvement et qui crée des tas de nouveaux gestes, de nouvelles opportunités, de prises de conscience, ne se referme pas, ne se replie pas sur de l’habituel ensuite, ne se fasse pas rattraper par la puissance du rouleau compresseur économique ?
Un certain nombre d’entre nous se pose la question aiguë de l’articulation entre vivre le moment présent, en disponibilité à ce qui est et en lien avec son environnement, et penser à demain pour anticiper. Il y a encore une dimension à cette question. Comment allons-nous créer des changements significatifs à une échelle macro (ville, pays européens, Europe) ?
En ce moment des collectifs sont très actifs sur la question de l’écologie et de la ville de demain, il y a un formidable souffle de postmodernité qui embrase des esprits déjà engagés depuis longtemps pour certains et qui propose une utopie formidablement attractive.
Ce sont des signaux faibles. Comment les signaux faibles deviennent-ils forts lorsqu’ils entrent en résonance avec la vie, les souhaits, l’épanouissement des sociétés ?
[1] En suivant Ilya Prigogine
LA FORCE DES RÉSEAUX SOCIAUX INTERNATIONAUX
SoL en Europe, SoL Global, Happymorphose, une conversation locale et planétaire.
Le réseau Global SoL se réunit virtuellement, depuis la période de confinement planétaire, tous les samedis (pour la partie asiatique du globe) et les dimanches (pour la partie occidentale), les deux réseaux s’interconnectant. le 29 Mars, 20 personnes étaient réunies, venant de 15 pays, des Philippines, à Singapour, à l’Iran, l’Europe ( Italie, Espagne, France, Suède, Ecosse, ), Maroc, Egypte, Etats-Unis, Colombie, Brésil…La « conversation » au sens fort américain du terme, « se tourner vers l’autre » a été depuis plusieurs séances très riches. Tous ensemble à l’échelle mondiale, nous sommes connectés et confrontés aux mêmes défis, ceci ne s’était jamais produite auparavant. C’est porté par les réseaux sociaux mondiaux avec leurs risques et leurs avantages.
A partir de la présentation des situations particulières de chacun, de chaque pays et des situations douloureuses a émergé le désir de travailler et de se coordonner sur les 3 thèmes proposées par Otto Scharmer, ou ceux parallèles proposés par Happymorphose et Alain de Vulpian : observer, sentir le point de « présence à soi et au monde » ainsi que le « point de bifurcation », travailler sur la socio-perception, les signaux faibles, la réflexion sur des scénarios d’avenir, l’après-pandémie, avec des applications, comme éducation et apprenance, infrastructures démocratiques et gouvernance locale, infrastructures économiques, métamorphose humaniste et entreprises, métamorphose et spiritualité. Les changements actuels sont de nature hautement systémique, l’effort doit être collectif.
Que faire pour le futur ? Et comment le faire ? Les mots clés furent : socio-perception, intuition, empathie, prendre conscience, être présent au monde, prendre soin.
« Open your sensing », « chercher les énergies latentes » : l’optimisme et la conviction sous-tendait le que Faire ? Développer « les compétences citoyennes », l’éducation tout au long de la vie, s’appuyer sur les réseaux, sur le local (cf. gouvernances locales) développer les solidarités, approfondir notre rapport avec la nature, garder l’humilité dans toutes nos actions. Vivre le moment présent, changer les modes de « gouvernance », les rapports avec les clients et les fournisseurs, aller au-delà de la compétition (cf. les attitudes de grands entrepreneurs cités ci-dessus).
Créer, en s’appuyant sur de nouvelles opportunités, et être conscients des valeurs qui protègent la métamorphose humaniste : prise de conscience, socioperception, énergie corporelle, écoute.
Que faire, mettre l’accent sur l’agir : Créer des plateformes d’initiatives
C’est de l’écologie intégrative.
Exemple : le succès des laboratoires américains sur le H1N1 en 2010 et la crise actuelle des tests liée au mal-être et au stress des cadres de la recherche actuelle. (article FT : Inventing COVID testing in a culture of well being. Dennis Sandow, Reflexus)